Regardez mais ne répétez rien
Hildegarde Laszak
Vernissage le jeudi 6 mai à 19h30
Présentée au cinéma Les Variétés, dans le cadre de la 8è édition du Reflets, festival des films d'aujourd'hui pour penser demain
Exposition du 5 au 9 mai 2010
Dans le cadre de cette double exposition présentée au cinéma Les Variétés à Marseille, Hildegarde Laszak présente un ensemble de dessins qu'elle réunit sous l'intitulé "Regardez mais ne répétez rien".
Regardez mais ne répétez rien , 2008-2010
Dessins, techniques mixtes, dimensions variables
Hildegarde Laszak dessine. Elle dessine même à foison, mobilise toutes sortes de papiers, toutes sortes de formats et toutes sortes d’énergies. Tant et si bien qu’il lui aura fallu nommer son installation au moyen d’un seul intitulé à défaut de pouvoir répertorier individuellement les éléments qui la composent. Celle-ci d’ailleurs rejoue le phénomène qui prévaut dans la réalisation de chaque dessin de l’artiste, fondé aussi sur un travail de construction et d’agencement dans l’espace.
Hildegarde envisage sa production comme "une architecture silencieuse", on serait tenté de dire "sourde". Les contenus qui la nourrissent proviennent indifféremment de faits d’actualité, d’emprunts à la culture populaire, d’épisodes autobiographiques voire intimes saisis dans l’instant ; Ses formes s’inspirent tour à tour du dessin de presse, de la bande dessinée, de la caricature, du dessin académique… dont elle déjoue et rejoue sans cesse les codes. Le temps également y fait son œuvre, favorisant l’émergence d’une véritable mythologie personnelle faite de figures récurrentes telles "les bottes et bottines", “la branleuse”, “le cœur”, etc.
“Il est très important à mes yeux de préserver l’honnêteté qui qualifie le médium” nous dit l’artiste en précisant sa volonté “de laisser entrevoir le processus et ses à-côtés, à l’inverse d’une pratique de plus en plus indissociable de la technologie et de modes de diffusion formatés.” Elle revendique en conséquence les erreurs, les tâches et les déchirures. De fait, l’honnêteté de ses dessins ne fait aucun doute, elle saute aux yeux !
Hildegarde écrit aussi. Des mots dessinés, griffonnés, raturés, tracés à l’encre de chine ou découpés dans les pages de magazines et collés comme les lettres d’un corbeau. Elle a le verbe – et le trait – drôle, acide, politiquement/socialement/sexuellement incorrect, parfois provocateur, engagé, insoumis, toujours lucide, en tous les cas jamais complaisant, surtout pas à l’égard d’elle-même.
Hildegarde a un chien, un little bastard, il s’appelle Pollock.
Édouard Monnet et Ian Simms
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