Jean-Baptiste Ganne
Jean-Baptiste Ganne, "Specchio",2007
rouge à lèvre sur miroir
Né en 1972 à Gardanne
vit et travaille à Nice
Formé d’abord à l’École Nationale de la Photographie à Arles puis à la Villa Arson à Nice, Jean-Baptiste Ganne expérimente diverses voies d’expression et n’hésite pas à marier les genres : écriture, lectures-performances, installations sonores, photo et vidéo. Son activité d’artiste s’articule autour de "la représentation du politique et la politique de la représentation" comme, par exemple, dans "le Capital Illustré" (Illustration photographique du livre de Marx). Il s’agit d’interroger plus précisément la dialectique entre l’image et le langage. Artiste pluridisciplinaire, il s’attache également à favoriser les rencontres entre artistes et disciplines comme il l’a fait en 2006 lors de l’exposition "El alberque holandès" à la Station à Nice. En résidence à la Rijksakademie à Amsterdam en 2003 et 2004, il est pensionnaire à la Villa Médicis de 2006 à 2007.
"Sur le plateau Malien ou dans la boucle du Niger, et même à Bamako, Dogon et Bozo se doivent assistance et moquerie. À chaque rencontre, le dogon moque le bozo et le bozo moque le dogon, tout en s’assurant que l’autre ne manque de rien. Ce concept spécifique à l’Ouest africain régule et théâtralise la vie sociale entre les communautés, c’est la "parenté à plaisanterie" . À Saint-Petersbourg, depuis la chute du régime communiste, les appartements du centre-ville se partagent en copropriété, chacun disposant d’une chambre et tous partageant la cuisine. Par commodité, chaque habitant (ou chaque famille) dispose de son propre compteur électrique. Il en résulte que, dans la cuisine, lieu commun, on dénombre autant d’ampoules et autant d’interrupteurs que d’habitants dans l’appartement. Entre les deux, géographiquement aussi bien que conceptuellement, se situe ma pratique de l’art."
Jean Baptiste Ganne
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